Ce blog est entièrement consacré au polar en cases. Essentiellement constitué de chroniques d'albums, vous y trouverez, de temps à autre, des brèves sur les festivals et des événements liés au genre ou des interviews d'auteurs.
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Bonne balade dans le noir !

dimanche 27 juin 2010

Les démons des Carpathes 2 - Le mangeur d'âmes (2010)

Prisonniers du château du comte Brasov, Mulligan et Mackinlay, rejoints pas Arthur Conan Doyle lui-même, cherchent un moyen de s'évader de leur sinistre geôle transylvanienne : ils ne peuvent la quitter car de terribles créatures rôdent autour des lieux. Des monstres nés des esprits imaginatifs des grands auteur de romans fantastique de l'époque... Pendant ce temps, le comte Brasov, réincarné en Vachousek, le sanguinaire « mangeur d'âmes » créé par Sean Mulligan lui-même, sillonne l'Europe à bord d'un dirigeable, en compagnie de Moriarty et Dracula. Ils sèment la mort et la terreur sur leur passage. Qui pourra les arrêter ?

Après avoir exposé les personnages et le piège machiavélique tendu par le comte Brasov dans le 1er tome, Marniquet et Chanoinat font monter la tension d'un cran en décrivant la désolation et l'horreur causées par des créatures infernales. En construisant leur récit avec un montage en parallèle, ils installent leur suspense sous la forme d'une course contre la montre entre le Bien et le Mal.
L'idée de faire jaillir des personnages de fiction – cauchemardesques pour la plupart – continue de fonctionner, et elle n'est d'ailleurs pas sans rappeler les romans foisonnants de Jasper Fforde et de son héroïne Thursday Next, détective littéraire du futur. Le style un peu raide – dans les personnages – de Marniquet n'est pas pour rien à l'étrangeté qui plane sur cette curieuse série. Etrangeté accentuée par cette furieuse impression de se retrouver au beau milieu des films horrifiques des années 50 qui firent la gloire de la Hammer, par exemple. Un petit bémol, sur ce second tome : une variation incessante de la taille de la typo dans les bulles gâche un peu le plaisir de lecture et casse le rythme. Mais bon. Mieux ne vaut pas trop s'offusquer, des fois que mister Hyde soit, là, juste derrière la porte...
Les Démons des Carpathes - Scénario Marniquet et Chanoinat, dessin Marniquet

Tome 1 – Le Testament du Comte Brasov
Delcourt, 2009 - 48 pages couleur - 12,90 €

Tome 2 – Le Mangeur d'âmes
Delcourt, 2010 – 48 pages couleurs - 12,90 €

dimanche 20 juin 2010

Bill Baroud et Bob Marone : la rencontre !

Amis et amies de la Grande Bande Dessinée, vous allez dans quelques instants, grâce à « Bédépolar », vivre un moment de haute félicité : la rencontre - exclusive ! - entre deux de nos plus grandes gloires nationales, deux aventuriers dans l'âme, Bob Marone et Bill Baroud. Au prix de mille ruses et deux consommations originales, j'ai pu réunir à la terrasse d'un café breton nos deux stars du neuvième art, pour une – hélas trop brève - conversation sur leur carrière. Avec en ligne de mire la réponse à la question finale : mais alors, c'est qui le vrai héros de tous les temps ?

Bédépolar – Messieurs, j'imagine qu'il n'est pas besoin de faire les présentations...

Bob Marone (haussant les sourcils) – Eh bien, j'imagine que monsieur est le représentant de la ligue des Alcooliques Repentis, avec un nez pareil... Rouge, qui plus est...

Bill Baroud (plissant les paupières) – T'es qui, toi, là, le nabot ? Sache que je suis connu sous le sobriquet de « sauveur du monde libre », et que sans moi, tu serais en train siroter une vodka russe et non cette excellente Budweiser.

Bob Marone (sourire en coin) – Ce breuvage est du pipi de chat, et si votre vue n'était pas si basse, vous constateriez que je bois un thé aux herbes antédiluviennes. Ramenées de l'ère jurassique. Mais j'imagine que ce mot vous est étranger...

Bill Baroud (énervé) – Ouah, l'autre, là ! Moi aussi j'ai voyagé dans le temps ! J'ai même testé un prototype de machine révolutionnaire. Avec ça j'ai presque sauvé Elvis, alors pas la peine de faire le malin avec ta boisson de bonne femme.

Bédépolar – Justement, messieurs, vous avez vécu tous les deux les aventures plus fantastiques les unes que les autres. Qu'est-ce qui vous a permis de vous en sortir ?

Bill Baroud – Une bonne dose de testostérone, un bon flingue et surtout un sixème sens à tout épreuve. Grâce à lui, j'ai débusqué plus d'une fois le communiste qui se terrait derrière le trader, croyez-moi. Au FBI, on est sur-entraîné.

Bob Marone : Je pratique la gymnastique,alliée à une stricte hygiène de vie. J'évite les boissons fortes qui empêchent d'analyser clairement les situations critiques et mange du poisson tous les vendredis. Mais j'ajouterai que tout cela ne serait rien sans ce sixième sens qui nous caractérise, nous autres héros, et qui nous permet de faire face au danger en toutes circonstances.

Bill Baroud – Affirmatif ! Je suis d'accord avec le nabot. Moi j'appelle cela le flair, et c'est ce qui nous démarque, nous autres aventuriers des temps modernes, de l'homme de la rue, qui entre nous, si on le cuisine un peu, ne tardera pas à avouer qu'il est communiste.

Bob Marone – Ah ça, vous m'énervez à la fin ! Qu'est ce que cette manie de voir des communistes partout ? Vous ne saviez pas que l'espèce est en voie de disparition, et qu'elle est protégée ?

Bill Baroud (outré) – Protéger les rouges ? Mais qu'est-ce-que c'est que ce Jean-foutre ? Je crois que tu n'as pas tout à fait compris les missions qui sont les tiennes, old boy. Je sens que je vais bientôt être récompensé pour ta rééducation.

Bob Marone (sur ses gardes) – Attention, gredin, bas les pattes ! Tu ne sais pas à qui tu as affaire...

Bédépolar – Messieurs, messieurs, calmons-nous. Monsieur Baroud, vous parliez à l'instant de récompense. J'imagine que vos aventures vous apportent toutes sortes de satisfactions ?

Bill Baroud – C'est vrai. J'ai oublié de vous le dire, mais un autre de mes petits noms, c'est le « gravement couillu ». C'est aussi parce que j'ai un certain succès auprès des femmes. C'est la rançon du guerrier. J'imagine que vous voyez ce que je veux dire, Bob.

Bob Marone – Un peu, oui. Mais chacun ses goûts . Figurez-vous, c'est d'ailleurs amusant, que j'ai un très bon ami qui s'appelle Bill. Nous partageons beaucoup de moments ensemble, y compris les plus... intimes. Nous avons une vision assez personnelle du repos du guerrier.


Bill Baroud (choqué) – Mais alors... mais alors... Dois-je bien comprendre ? Vous êtes la honte de notre caste ! Je crois que je vais être obligé de vous ramener dans le droit chemin.

Bob Marone (ricanant) – Je crois que tu vas comprendre ta douleur, stupid boy ! Avec Bill, nous partageons tout... y compris les raclées que nous donnons aux malpolis.
(appelant vers une voiture garée non loin) – A moi, mon vieux Bill ! Je crois que tu vas devoir corriger un malotru...

Un grand type roux en kilt s'est alors pointé, et à partir de ce moment, l'entretien a un peu dégénéré, et c'est le moment que j'ai choisi pour m'éclipser, bien content d'avoir réussi à récolter la parole de nos deux gaillards. Avec tout ça, je n'ai pas eu le temps de savoir qui était le vrai héros de tous les temps. Je vous laisse libre de vous faire votre propre opinion, en lisant ces deux formidables albums racontant les exploits de Bob et Bill. Deux sommets, assurément.




Bob Marone - Le Dinosaure blanc
Texte Yann et Lucie, dessin Conrad
Dargaud, 2010 - 98 p. coul., 25 €



Bill Baroud - L'intégrale
Texte et dessin Manu Larcenet
Fluide Glacial, 2010 - 216 p. noir et blanc.
- Collection Or - 14 €

mardi 15 juin 2010

Commandant Achab 2 - Ma jambe de plastique

Tosca, jeune chanteuse à la mode, est retrouvée morte, et son fiancé avoue, d'après une déclaration de la police, en être le meurtrier. Mais les choses sont un peu plus compliquées et le flic qui a annoncé publiquement les aveux du petit ami, chanteur lui aussi, se retourne vers le commandant Achab pour le sortir de la panade : le coupable n'est pas le bon... Achab reprend l'affaire, mais rien n'est facile quand on a une jambe en moins, et que son plus proche collaborateur n'est autre que le fils d'un homme qu'on a abattu...

Cette nouvelle série – dont on peut lire les tomes de façon indépendante – met en scène un duo de flics pas tout à fait comme les autres. Ou plutôt si, comme les autres, puisqu'il s'agit bien de suivre leurs enquêtes – ici, dans le monde du showbiz parisien – mais elles ne semblent finalement être là que comme toile de fond, comme prétexte. Plus que la résolution d'un mystère criminel, c'est bien les relations humaines que privilégient Piatzszek et Douay : que ce soient celles d'Achab et de son second, Karim, celles de Karim et sa mère mourante, ou encore celles d'Achab avec la femme médecin qui s'occupe de sa jambe amputée... Car le héros de cette série est infirme, ce qui n'est pas très courant pour un flic... ni pour un personnage de bande dessinée. Et la « mise en scène » de cette infirmité, traitée sous ses aspects physique comme psychologique, l'est avec une grande sensibilité. A bien y regarder, c'est bien ce handicap qui est au coeur de l'album... comme le suggère d'ailleurs le titre de ce second tome.
Commandant Achab ? Un polar qui n'oublie pas de poser quelques questions à ses lecteurs.


Commandant Achab
, tome 2 – Ma jambe de plastique
Scénario Stéphane Piatzszek et dessin Stéphane Douay
Soleil, 2010 – 56 pages couleurs – Collection Quadrants – 14,30 €

samedi 12 juin 2010

Spirou et Fantasio : alerte au Zorkons !

Amis du monde entier, réjouissons-nous : Spirou is back ! Le numéro 3766 - daté du 16 juin 2010 le proclame haut et fort : en route pour de molles aventures ! C'est le duo Vehlmann / Yoann qui reprend en mains les destinées de la série phare de Marcinelle, et, à la lecture des onze premières planches parues dans ce numéro, il y a effectivement de quoi se réjouir.

C'est un retour au bercail pour les héros, puisque les voici à Champignac, où il se passe - évidemment - des choses plus que bizarres. On y retrouve des vieilles connaissances, et l'épisode démarre fort. Mais je ne vous en dis pas plus, si ce n'est que Fabrice Vehlmann commente en guise de préface à cette nouvelle aventure chaque période de la vénérable série, de Rob-Vel à Morvan et Munuera. Intéressant !

Je ne peux m'empêcher de constater avec une légère pointe de déception que Chaland a été oublié dans la liste... Même s'il n'a jamais été officiellement dessinateur de la série, son Spirou à lui, hommage direct à Franquin, était loin d'être anecdotique. Il a même fait la une du journal à l'époque.
Pas grave ! Vehlmann et Yoann sont eux bien là, alors rendez-vous dans les prochains numéros du magazine pour voir si cette nouvelle aventure est aussi réussie que leur convaincant coup d'essai de 2006 ("Les Géants pétrifiés").


mardi 8 juin 2010

Jason Brice à l'assaut du paranormal

Jason Brice est un détective à l'esprit cartésien et vit dans le Londres des années 20. Un Londres où les médiums ont pignon sur rue et se font fort d'entrer en contact avec l'au-delà pour permettre à de pauvres femmes naïves d'avoir des nouvelles de leurs chers disparus. Theresa Pendergast a, elle, une autre requête : elle vient de lire son propre assassinat dans un livre plus que troublant... et engage Brice pour faire toute la lumière sur cette affaire qui la terrorise. Les ténèbres vont en fait s'abattre sur le détective, qui va en fait tuer sa cliente et mettre le feu à sa demeure pour couvrir son forfait. Telle était la situation à l'issue du premier tome.
Dans ce deuxième tome, « Ce qui est caché », Brice, qui commence fortement à douter de lui-même, essaye de découvrir quelles forces sont à l'oeuvre dans cette affaire qui l'a transformé en criminel. Et la solution, il pense la trouver en se lançant à la recherche de Morgan Fatoy, l'écrivain, disparu mystérieusement, qui avait prédit la mort de Thérésa Pendergast. Le détective commence par se plonger dans écrits de Fatoy, mais les choses se précisent quand il rencontre un journaliste littéraire qui a bien connu l'écrivain...

Cette série est à ranger dans le cercle assez fermé des « détectives de l'étrange », et s'il n'est pas facile de marcher sur les traces de Carnacki ou Harry Dickson, archétypes du genre, force est de constater que le détective créé par Alcante tient parfaitement la route. Qui plus est, avec ce deuxième tome, le scénariste inverse les rôles, et de chasseur, le héros devient proie : un renversement qui conduit à une forme de suspense différente du premier tome, mais aussi captivante. De son côté, Jovanovic a réussi à transposer en images fortes l'inquiétude planant tout au long de l'histoire, et son dessin, réaliste, est parfois proche de la perfection. Certaines planches sont franchement superbes. Il est à espérer que le tome trois, à paraître cette année, vienne conclure en beauté ce thriller fantastique.

Jason Brice, tome 1 : Ce qui est écrit
Texte Alicante et dessin Jovanovic
Dupuis, 2008 – 56 p. couleurs – Collection Repérages
13,50 €
(La bande annonce, en prime !)

Jason Brice, tome 2 : Ce qui est caché
Texte Alicante et dessin Jovanovic
Dupuis, 2009 – 56 p. couleurs – Collection Repérages
13,50 €

vendredi 4 juin 2010

Mai 2010 : 27 nouveautés et rééditions

Et voici ma traque mensuelle des sorties polar, tous genres confondus, (R)ééditions comprises, 27 pour ce mois de mai. En bas de liste, un clic sur "sorties du mois" permet de retrouver l'ensemble des messages sur les sorties mensuelles. Rendez vous début juillet pour les sorties de juin.

Les 400 COUPS
Lionel et Nooga 1 : Bandes et contrebandes – (Goulet, Vaillancourt et Duguay) – 17,95 $
L'Ocelot 1 : l'éveil du Fauve – (Bonnier) – 18,95 $



BAMBO
O
Le Dessinateur 2 – (Trolley, Erroc et Dimber) – 12,90 €




CASTERMAN / KSTR

Caroline Balwin 14 : Free Tibet – (Taymans) - 10,40 €
Canardo 19 : Le Voyage des cendres – (Sokal) – 10,40 €
Seconde chance - (Ozanan et Renard) – 14 €

DARGAUD
Les Eternels 5 : La Cire qui chante – (Yann et Meynet)– 13,50 €

DELCOUR
T
Le secret de Mohune 2 – (Rodolphe et Hé) – 12,90 €
Le démon des Carpathes 2 : Le mangeur d'âmes
– (Chanoinat et Marniquet) – 14,95 €
Mafia story 6 : La chute de Lucky Luciano (Chauvel et Le Saëc) – 14,95 €
Le Casse 3 : Soul man – (Chauvel et Denys) - 13,95 €


DRUGST
ORE
(R) - Les Désarmés (intégrale) – (Mezzo et Pirus) – 22 €


DUPUIS

Haute sécurité 5 : L'ombre d'Ezekiel – (Callède et Gihef) – 10,95 €
(R) – Largo Winch (Dyptique 4) – (Van Hamme et Francq) – 22 €
(R) – Secrets : L'écharde (intégrale) – (Giraud et Duvivier) – 24 €


FLBL
B
Dead end – (Paulette P., Lucas et Jarry) – 5 €


FLUIDE GLACIAL
(R) – Bill Baroud (Intégrale petit format) – (Larcenet) – 14 €


FUTUROPOLIS
Lui – (Djian / Peyraud) – 24 €


GALLIMARD (Bayou)
J'ai pas tué de Gaulle - (Bruno Heitz) – 17 €
Les derniers jours d'Ellis Cutting – (Vieille) 16,50 €

GLENAT
Tête de marron – (Mousse) – 13 €


JOKER

Les Grands conteurs : pas de diams pour un cave – (Guilmard et à la Audiard) – 13,50 €

SOLEIL

Commandant Achab 2 : ma jambe de plastique – (Douai et Piastszek) – 14,30 €
Quand souffle le vent des îles – (Debois et Fino, d'après Le Braz) – 13,50 €
Sherlock Holmes et les vampires de Londres – (Cordurié et Laci) – 13,50 €
(R) – Harry Dickson (intégrale 2) – (Roman et Nolane) – 12,95 €


VENTS d'OUEST
L'Age des Corbeaux – (Parno et Jicé) – 19,50 €

mercredi 2 juin 2010

Re-mind 1 (2010)

John Geb travaille dans un hôpital. Une nuit, deux hommes salement blessés sont amenés aux urgences et Geb a l'immense surprise de reconnaître l'un d'eux : son fils Ethan, évadé de prison, dont il n'avait plus de nouvelles. Laissé entre les mains d'un confrère, Ethan s'en sort, mais alors que John s'occupe de l'autre blessé, dans un état plus critique, deux agents du FBI font irruption dans le bloc opératoire. Leur exigence est formelle : il faut laisser mourir le blessé ! Abasourdie l'équipe médicale obtempère et passe la main aux agents, dont l'un place un curieux appareil sur le crâne du mourant. Au moment de son dernier souffle, le film de sa vie se rejoue dans sa tête... et est enregistré par la machine. Les agents du FBI ne perdent pas un instant : la lecture de la mémoire du mort va permettre de déjouer un plan terroriste d'envergure... sauf que la mort d'Ethan – assortie de l'épisode du casque enrgistreur - semble indispensable pour connaître les détails ultimes dudit plan. John Geb ne voit pas les choses tout à fait comme cela pour son fils...

Postulat de ce thriller : la légende selon laquelle chacun revoit sa vie en accéléré devant ses yeux à l'instant fatal du trépas n'en est pas une. Cela a même été scientifiquement prouvé. Partant de là, Alcante construit une intrigue assez ambitieuse mêlant terrorisme et haute technologie, où le visionnage des « films » des morts devient un moyen de lutte sophistiqué contre l'ennemi. Intéressant, d'autant que le scénario n'oublie pas la dimension humaine – ou inhumaine, plutôt – de l'affaire : quelle attitude adopter pour ceux qui veulent obtenir ces souvenirs lorsque ceux qui les détiennent sont de votre propre camp ? On est là proche des affres existentiels qui tiraillaient – parfois – Jack Bauer dans 24 h chrono... S'ajoute à cela une relation père / fils, pour l'instant ébauchée, mais prometteuse, et une réflexion plus globale sur la toute-puissance de la science.
Re-Mind reste aussi avant tout une BD où l'action prime, et Mutti, dessinateur italien qui oeuvre par exemple sur l'excellente série Nero, possède le trait efficace pour ce genre d'album. Suite et fin en octobre de cette histoire assez prenante.

Re-Mind 1
Texte d'Alcante et dessin d'Andrea Mutti
Dargaud, 2010 – 48 pages couleurs – 10,95 €